• Notre nouveau site :

    http://www.tikto.org/


    votre commentaire
  • Voilà le courrier qu'a envoyé Pascal à Michèle début juin.

    Enfin les pluies sont arrivées. Le soleil darde toujours ses rayons de feu sur nous, mais la nature se calme peu à peu. Les éléphants sont retournés loin dans la forêt profonde et les grues couronnées survolent les mares gorgées d'eau boueuse de premières pluies. Les paysans, les plus chanceux labourent le champ à la charrue asine, les moins nantis sont ployés sur la daba et grattent le sol le ventre vide avec espoir que demain sera meilleur.

       A Poa les femmes ont reçu semences et intrants mais attendent que le sol soit davantage mouillé que la pluie s'installe totalement pour semer le mong been. Les graines sont très précieuses. On risque de les perdre en semant dès les premières pluies car surviennent parfois des poches de sécheresse. Le moulin ne tourne presque plus faute de grains. Les fontaines sont les plus heureuse elles qui, depuis la dernière réparation., n'a cessé de fonctionner. Vendée-Eau peut être rassurée qu'elle a fait œuvre utile. Nous lui tendons encore la main pas pour un œuvre aussi gigantesque, mais des Godin il y en a encore où boire de l'eau potable est un luxe de paradis.

      La maternelle a fermé ses portes en envoyant 37 de ses pensionnaires pour l'école primaire. Ils y entrent mieux éveillés avec une longueur d'avance sur ceux qui arrivent bruts du fond de la case.

      Comme nouveau projet., notre cœur balance, ça balance ça rebalance. Il finira par se stabiliser en fonction de vos moyens là bas aussi que nous savons pas énormes en volume mais gigantesques et pittoresques en amour. Un petit caillou offert dans la considération vaut mieux qu'une pépite d'or dans le dédain.

      Michèle il est 4 heures. Le muézin réveille les femmes pour la bouillie du carême pour ceux qui en ont. Certains se contenteront de quelques gorgées d'eau. Ceux ci croient que le paradis se trouvent dans la prière et non dans l'épée.

       Sur ces mots je te quitte en envoyant à tout Tik To à tous les amis mes sincères amitiés.


    votre commentaire
  • Pascal nous avait envoyé un nouveau projet qu’il a élaboré suite aux difficultés des habitants liés à la sécheresse particulièrement exceptionnelle (de mémoire d’homme, la dernière sécheresse de ce niveau remonte à 1973). Ce projet s’est développé avec les techniciens de l’INERA pour qui depuis plusieurs années l’ADIS produit des graines de plantes sélectionnées en fonction des nouvelles conditions climatiques.

    Il s’agit du haricot Moong Bean (et non mong been) appelé en français « haricot mungo », adapté au climat d’Afrique subsaharienne.

    Projet culture haricots

    Pour plus de détails : http://ekladata.com/Ay5e1Q41qggFJxacbMamsCQmM-A/Mongbeen.pdf


    votre commentaire
  • La saison des pluies a été catastrophique sur l'ensemble du pays (il faut remonter à 1971 pour retrouver une situation identique). Les greniers sont pratiquement tous vides et d'ici 2 à 3 mois, il n'y aura plus rien à manger dans les campagnes (cela va durer six mois). Le gouvernement envisage de subventionner à 50% des sacs de céréales mais pour les plus pauvres 50% c'est encore 50 fois trop. Ce problème concerne sur l'ensemble de Poa entre 1000 et 1500 personnes (personnes touchées par la maladie, le handicap, la vieillesse...).

    Les greniers sont vides

    Nous venons d'envoyer en urgence 3 000 euros à Pascal pour que les personnes en difficulté dans cette région puissent faire "la soudure" avant les prochaines récoltes.

     


    votre commentaire
  • Depuis l’attentat du 15 janvier 2016 qui avait frappé Ouagadougou (30 morts au Splendid Hôtel et au café Capucino), le Burkina Faso vit sous la menace terroriste. Sur l’année 2016, les forces de sécurité basées dans nord du pays ont fait l’objet de six attaques, tuant une vingtaine d’hommes.

    La plus meurtrière date du 16 décembre : douze militaires ont été tués à Nassoumbou, un village situé à 45 km de Djibo, l’une des principales villes du nord du Burkina Faso. Cette attaque a été revendiquée par un groupe terroriste baptisé Ansarul Islam. Depuis le début de l’année ce groupe tente d’imposer sa loi dans tout le nord-ouest du pays.

    Ces terroristes s’introduisent dans les écoles pour imposer l’utilisation de l’arabe au lieu du français (langue officielle) : « Tu fais l’école du Blanc, tu formes des bandits, tu iras en enfer », telles sont les menaces reçues par les enseignants de la province du Soum.

    Le 3 mars, le directeur de l’école de Kourfayel, une commune proche de Djibo, a été assassiné dans son établissement avec un parent d’élève. Dans les heures qui ont suivi, tous  les enseignants basés dans le Soum ont pris la fuite. La grande majorité des écoles de la province sont restées fermées pendant tout le mois de mars. 

    Le ministère de l’éducation a demandé aux enseignants basés dans le Nord de rejoindre leur poste. Si les écoles ont effectivement été rouvertes, dans les villages proches de la frontière malienne, certains enseignants hésitent encore à reprendre le travail. 

    Ces terroristes seraient repliés dans la forêt de Foulsaré à la frontière entre le Burkina et le Mali. L’armée française a lancé le 29 avril une opération aérienne et terrestre sur cette zone. Elle annoncé avoir «  neutralisé une vingtaine de terroristes». 

    Pour en savoir plus, voir les articles de Morgane Le Cam dans « Le Monde : http://ekladata.com/lQQxH1VSVI2_cJGl13vfNkudpnM/Situation-nord-Burkina.pdf


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique